Sunday, March 15, 2009

La Balade de Marty Martini (2002)





This is the most honest, personal thing I've ever written, there are little embellishments here and there, but this is as close to writing a diary as I ever got, and now that I read it again, more than 6 years later, I realize how tormented my soul was at the time.(and what a little slut I was!)
It's all in French, but if you Google Translate it, you'll have a pretty good idea of what it's all about with the added bonus of extra lunacy due to translation inaccuracies...


Rabbit(2007)










29/8/2002

Nous sommes le 29 août 2002, il fait nuit.
J`écoute une chanson de Lee Hazlewood, seul, dans ma petite chambre du cartier Itabashi-Honcho, Tokyo. Ici, les femmes ont de grosses vessies et des lunettes double-foyer style Benjamin-Franklin. Les hommes sont saouls ou ne sont pas, alors que les enfants dorment et rêvent à Ultraman.
Et moi, j`écris, possiblement pour faire le point, ou bien peut-être pour partager l`esprit de ma situation. Voilà, aussi bien cracher le morceau, je flotte dans le vide. On dirait que je suis en orbite en permanence, incapable de prendre quelque décision que ce soit, incapable de retourner sur terre, je tourne autour du pot qu`est notre belle planète.
Alors, résumons les 6 derniers mois, soit la période du 28 février au 28 août 2002, inclusivement.
Dans l`avion, je rencontre Hitomi.
De Vancouver, elle allait visiter sa famille à Nagoya. Elle était assise derrière moi et elle avait l`air de s`ennuyer, alors pour l’aider a passer le temps, je lui prête le GBA de Sébastien L. et peu de temps après, nous voilà côtes à côtes. Pendant 9 heures, 2 repas, 2 films dont Rush Hour 2, plusieurs urinations ainsi qu`une petite crotte toute dure, un baiser sur les lèvres, je suis fatigué, anxieux, excité, presqu`amoureux, le temps d`un voyage bien sûr.

J`arrive a Tokyo, Junko est en retard. Je fais mes adieux a Hitomi, je ne suis plus amoureux. Junko arrive, je suis heureux de la revoir mais j`ai encore le baiser d`Hitomi sur les lèvres et l`odeur de Yuriko dans les pores, la fille que j’ai fréquenté pendant 2 mois et demi pour ensuite la laisser avant mon départ pour le Japon. (Elle arrivera à Tokyo quelques semaines plus tard)

Pour le moment, je suis avec JunJun, je prends le train pour la 1ère fois et je ne sais trop quoi penser de tout ca, je suis la mais je ne le réalise pas. On arrive chez elle, a Kajigaya, en banlieue de Tokyo. Dans sa chambre, apres avoir bu une bière et installé un futon par terre, on baise. Ensuite je m`endors pour les 13 prochaines heures, c`est un sommeil sans rêves. Le temps passe, je me trouve un travail dans un café-école a Nakano. Yuriko arrive à Tokyo et revient dans ma vie. Pendant un moment je cours deux lapins a la fois, puis je quitte Junko. Je vais vivre chez Yuichi et Sanae, un couple d`amis de Yuriko, mais je quitte celle-ci deux semaines plus tard et je retourne chez Junjun, départ de Nakano-Sakaue, retour a Kajigaya.

Je vis tranquillement pendant quelque temps. Je rencontre Momus aux Bacchanales, a Harajuku. Bien qu`il soit Écossais, nous parlons francais, nous avons une agréable et superficielle discussion d`une vingtaine de minutes. C`était le lancement du nouveau disque d`Emi Necozawa, chanteuse Japonaise passablement obscure.

Quelques Jours avant, je rencontre un Québécois, Patrick B. en marchant au hasard des rues de Nakano. Je l`avais croisé plusieurs fois a Montréal, sans jamais lui avoir parlé. J`ai rapidement perdu contact avec lui, sans raison, mais enfin, il était bien sympa. Je sors et bois souvent durant cette periode. Je n`ai pas beaucoup d`argent, je dois trouver un autre emploi ou retourner au Canada penaud. J`emprunte beaucoup a Junko, je dépends de son amour, quel salaud! Je revois Yuriko.

Entre temps, je commence a travailler dans une école de langues a Ginza, bon salaire. Le weekend avant mon anniversaire(nous sommes en Juin), on me fête, on passe du bon temps, peut-être pour la dernière fois, dans l`appart de Kajigaya. Ma relation avec Junko, telle une montagne russe, va de haut en bas a une vitesse vertigineuse. On se quitte et on reprend à plusieurs reprises, ça en devient invivable. Je vois de plus en plus Yuriko, que je baise dans sa chambre de la maison familiale.

Le soir de ma fête, je me tape Sanae, une cliente du café a Nakano. Je vais la revoir deux autres fois, puis on va se perdre de vue, sans raison. Elle a un petit trou. Je suis ami avec mes collègues du travail, surtout les Français, Rachel et Sébastien. On a depuis perdu contact, sans raison. True, un Amerloque de 42 ans, ex-navy, au Japon depuis une quinzaine d`années sans parler un traître mot de Japonais, collègue aussi, m`invite dans une soiree SM a Shibuya. Je me contente de regarder, je suis un douillet.

Un soir, a Shinjuku, je suis avec JunJun, devant nous, un homme se fait taper sur la gueule par un salaryman frustre. 1000 Yen pour pour 3 minutes, il avait la gueule salement enflée... Moi, j`ai envie de me sortir la cervelle pour qu`on lui tape dessus, j`ai besoin d’un massage cervical, au point ou j`en suis. Quelques jours plus tard, je me trouve une piaule, celle d`ou j`écris ce truc. Apres avoir baisé l`une le matin, l`autre le soir, je me sépare definitivement de Junjun et Yuriko. Je baise cette derniere tellement fort que j`en deviens périodiquement sourd. Faut faire gaffe a mon oreille(celle qui fonctionne), elle déconne, ça m`inquiète.
Depuis j`ai perdu contact avec elles, avec raison.

Je suis ami avec le jeune Adam, 20 ans, New-Yorkais, il vit avec 4 Coréens dans l`appart le plus crade de Nakano. Y a pas de lumière dans la chambre de bain, faut pisser la porte ouverte. Une tortue habite la baignoire et les cafards abondent. Dans les couloirs les lumières flippent et des chats pissent le long des allées, ca sent la chaut. Aussi, je vais au resto avec mes étudiantes, qui sont en majorité, sans inintéressantes et fades, parfois elles payent le repas. J`y vais souvent, sans trop savoir pourquoi, décidement je m`ennuie.

Me voilà arrivé au mois d`août. Scandale, en regardant sa facture de téléphone, Junko trouve un numéro qu`elle ne connais pas. Alors, elle le compose et Yuriko de répondre. Elles ont parlé pendant une heure et demie,de moi bien sûr.. Je l`avais bien cherché, faut dire. Malgré le fait que je mérite un destin plus malheureux, voila que vais diner avec la plus belle de mes étudiantes de l`école Roland, à Ginza. C`est maintenant la mi-août, nous sommes ensemble dans un petit bistro Italien un peu cher mais le bar a salades est sympa. La journée d`avant, j`avais déguste du sashimi dans un resto encore plus cher avec monsieur Maeda, qui travaille pour Swatch et qui a une belle montre.

Mais revenons-en a Makiko... Elle ne parle pas Anglais sinon quelques mots, nous mangeons des spaguettis et du pain Italien, mais tout ça n`a aucune saveur. On parle de nous, enfin, on essaye. Je lui demande pourquoi elle n`a pas de petit ami, une jolie fille comme elle. C`est fini depuis avril qu`elle me dit. Je luis dit qu`elle est belle en 4 ou 5 langues, et après avoir mangé, nous allons marcher un peu. En traversant la rue, elle me prend la main et j`ai le coeur qui bat comme un ado. Devant le Takarazuka(un théâtre dont les acteurs sont exclusivement des femmes, tant pour les personnages féminins que masculins), on se regarde les yeux dans les yeux, puis tendrement, je l`embrasse. Elle accueille mes lèvres sans refus mais avec pudeur. Je retourne au travail, mais je ne pense plus qu`à elle.

Le soir venu, je lui téléphone, rendez-vous le lendemain a Nakano. Elle était la, devant la station, cette fois-ci, sans un mot, on s`embrasse. Direction chez moi. Arrivés chez moi, les choses vont vite, je mets du Serge (Gainsbourg pas Lamas), et on se retrouve corps à corps. Je conçède que je suis un peu vite avec ce genre de choses, mais loin de moi l`intention de la faire pleurer! A peine déshabillée et la voilà qui pleure à chaudes larmes. Je lui demande ce qui ne va pas, je tente tant bien que mal de la consoler. Lentement elle se calme. Si j`avais su la vérité, je n`aurais pas été aussi bête.
Elle sort son petit dictionnaire, elle voudrait bien m`expliquer quelque chose, la pauvre.

Elle me pointe du doigt un mot dans le dico, un sale mot... Quand j`avais 15 ans, elle me dit, gravement. Je me sens moche, mais je me ressaisis. Puis je la prends dans mes bras et je l`embrasse tendrement. Je goûte ses larmes, et du bout des doigts, je la caresse délicatement. Elle a eu mal, elle en a encore quelques marques visibles, des cicatrices minces comme une lame de scalpel. Moi qui ai torturé sans remords deux innocentes jeunes femmes en leur faisant des promesses à la noix, me voilà face au regard du cyclope. Je sais que le mal qui lui a été fait ne pourras jamais être réparé... Me voilà donc dans ma chambre, a écrire ce texte, me voila a écrire sur le viol, que ce soit vrai ou non. J`ai un ulcère en ce moment, j`ai mangé du nabe aux kimchis, c`est épicé. A présent, je voudrais bien perdre contact avec ce texte, sans raison.

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